La chapelle des XVIème, XVIIème et XVIIIème siècles, isolée au bord de la Douphine, est enfouie dans la nature et voisine une ferme. Son histoire est liée aux terribles épidémies. Les grecs imaginaient leur dieu, Zeus, propageant la peste là où il dirigeait ses traits vengeurs. Marqué par cette culture, on demande préservation au martyr qui avait été percé de flèches. Le recours à lui en temps de peste tient à une identification entre les atteintes de la peste et les flèches de son martyre. Il devint aussi le patron des corporations d’archers.
C’est entre deux archers que Sébastien est représenté dans la niche de la porte triomphale. À son côté, le majestueux calvaire porte sur son socle la Résurrection du Christ entre les gardes endormis et au revers une Déposition de croix. Les faces énigmatiques du soleil et de la lune forment ornement et symbole du temps associé aux crucifixions. Sur le premiers croisillons, les cavaliers. Plus haut, le Crucifix, et à son revers Sébastien et ses archers.
Autour du Chœur et au long des chapelles latérales, les retables baroques récemment restaurés, alignent au long du transept et du chevet, une suite ininterrompue de personnage de la famille de Jésus, rythmée par les colonnes torses garnies de grappes et d’oiseaux picoreurs. Des bas-reliefs représentent la Circoncision ou Nativité, les Apparitions à Marie-Madeleine ou aux disciples d’Emmaüs. On attribue ces sculptures de la à Cevaër de Lopérec et Pleyben. Au nord-est, les boiseries basses racontent l’histoire de la Casa de Lorette, la maison de Nazareth portée par les anges, dérobée en route et ramenée à destination. Peut-être le recteur du temps, docteur en Sorbonne, au titre affiché là où il parlait d’autorité sur la chaire et au confessionnal, a-t-il donné au programme de cet abondant catéchisme.
D’après Patrimoine religieux de Bretagne