Saint-Brieuc – Basilique Notre-Dame d’Espérance

Dès la fin du Moyen Âge, un petit oratoire dédié à Saint-Pierre est présent sur le site mais il appartient à un propriétaire privé, les châtelains de la Côte en Saint Julien. On sait qu’ne chapelle existait déjà au XIVe siècle, elle fut reconstruite vers 1500 par Pierre Dolo, seigneur de la Coste.

La propriétaire, la Comtesse de Plélo, en fait don à la Congrégation des marchands et artisans de la ville de Saint-Brieuc en 1717 ; celle-ci a été créée en 1710. L’édifice est alors connu sous le vocable de l’Immaculée Conception.

A partir de 1719, la chapelle est réédifiée à leurs frais et aura pour nom l’immaculée Conception et les saints apôtres Pierre et Paul.

En 1791, la chapelle de l’Immaculée Conception est fermée et les réunions de la Congrégation s’arrêtent. Durant la Révolution, elle sera utilisée comme magasin. Elle sera mise en vente le 24 Fructidor, An IV, soit le 19 Septembre 1796, comme « bien national » ; elle sera acquise par l’un des congréganistes, Louis Jean Prud’homme.

A la fin Janvier 1848, une famille angoissée ayant un enfant en danger de mort vient prier pour sa guérison la « Vierge de Saint-Pierre ». L’enfant est miraculeusement guérit. Alors, le 1er Février suivant, le chapelain Prud’homme rajoute, comme promis, sur le socle de la statue en pierre du porche l’inscription « Notre-Dame d’Espérance, priez pour nous ». C’est à partir ce là que sera invoqué le vocable de Notre-Dame d’Espérance. Elle sera bénie le 3 Juillet 1953 et placée dans le clocher.

En 1852, suite à son manque d’entretien, il est décidé que la chapelle sera rasée puis reconstruite. La première pierre de la nouvelle chapelle dédiée à Notre-Dame d’Espérance est bénite en 1854. Sa construction, dans le style ogival du XIIIe siècle, durera de 1854 à 1856. Elle est due aux dons d’une famille d’imprimeurs briochins : les Prud’homme. L’édifice fut terminé en moins de vingt mois grâce à l’affluence d’aumônes de toutes les régions de France.

Le 17 Janvier 1871, à cause de la Guerre de 1870 due à Napoléon III (1808 – 1873), et suite à la prise de Paris, au débordement du Mans et à l’avancée des troupes prussiennes vers Laval, un groupe de dames de Saint-Brieuc, dont Madame Jeanne Du Cleuziou, demandent l’autorisation à l’évêque, Monseigneur David, de faire un vœu pour l’arrêt de la progression prussienne et la protection de la Bretagne. A 18h, alors que les dames briochines prient, a lieu l’apparition de Pontmain, aux confins du Maine et de la Bretagne, à quatre lieues de Fougères. Saint-Brieuc et la Bretagne seront sauvés ; une bannière sera donc offerte en remerciement du vœu.

On trouve dans la nef, outre l’orgue, une magnifique chaire à prêcher de 1878, œuvre de Paul Guibé, réalisée sous la direction de Chapu. La nef est ornée de vitraux du XIXe siècle.

La statue de la Vierge a été crée en 1852 et bénie le 2 Juillet de la même année. Elle est l’œuvre du sculpteur Pierre Ogée, sur les instructions du chanoine Prud’homme. La Vierge est debout, portant la couronne royale. Elle est représentée écrasant du pied la tête du serpent, symbole du Mal. Sa main gauche est posée sur l’épaule de son Fils en signe d’autorité et de propriété tandis qu’elle tend la main droite comme pour dire : « Venez, ne craignez pas. Mon Fils m’a constituée votre Mère et votre espérance. ».