Le Folgoët – Basilique Notre-Dame

Au XIVème siècle, Jean de Montfort devient duc de Bretagne sous le nom de Jean IV après la guerre de succession et la mort de Charles de Blois à la bataille d’Auray.

Dans le même temps, sur le territoire d’Elestrec (nom initial de la paroisse), vivait dans un bois un homme nommé Salaün. Les habitants le nommaient familièrement « Le Fou du Bois » (Fol ar Coat), vouant un culte à Marie. Peu de temps après sa mort, on découvrit sur sa tombe, un lys sur lequel on lisait ces mots écrits en lettres d’or : « Ave Maria ».

En mémoire de cet évènement, Jean IV de Montfort posa la première pierre de l’édifice 1365, et celui-ci fut terminé vers 1423.

Le campanile de style Renaissance est attribué, selon les uns à Anne de Bretagne, selon les autres à François Ier, Roi de France.

La basilique en granit des environs, dans le style breton du XVème siècle, se compose de deux bâtiments en équerre, une nef de cinq travées, une chapelle en aile de deux travées, et un chœur de deux travées à chevet plat et percé d’une rosace.

La façade occidentale est dominée par deux tours: l’une, haute de 54 mètres domine la région environnante ; l’autre, basse et trapue, donne une impression d’inachevé.

Le porche des Apôtres est une des merveilles de la Basilique. Des guirlandes admirablement sculptées et malheureusement mutilées encadrent l’entrée. Les statues des Apôtres y sont nobles et majestueuses.

Des statues du XVème siècle de Notre-Dame du Folgoët et de Sainte-Catherine en granit de kersanton font partie de la statuaire de la basilique.

Le jubé de style gothique flamboyant en granit de kersanton et haut de 5 mètres et large de 6,50 mètres, est l’un des plus beaux de France. Le porche des 13 Apôtres  constitue une merveille de l’édifice, avec ses statues de granit.  Le tympan du Folgoët (1423) représente la Vierge couchée – détail inhabituel dans l’art occidental – de la scène de l’Adoration des Mages, et l’Adoration des Bergers.

Les autels sont en pierre de kersanton, finement travaillée, particulièrement le maître-autel, long de plus de 4 m de avec ses 14 arcades, sa guirlande de vigne et de feuilles d’acanthe.