Sur le site du Manéguen, dans la commune de Guénin, la chapelle représente les édifices religieux édifiés sur des hauts lieux païens. Elle est entourée d’un vaste placître qui contenait peut-être un cimetière et qui accueillait les festivités du pardon. Le 3ème dimanche de Juillet, jour du Pardon, était fréquenté par les femmes. En particulier, l’échalier était surnommé « porte des relevailles », car les jeunes accouchées y passaient pour recevoir la bénédiction.
La chapelle s’orne d’un portail et de fenêtres sculptés et surtout d’une frise extérieure originale de festons et de masques Renaissance, dus aux mécènes de la fin du XVIème siècle, Rohan, Rimaison et Martel, à son origine.
À l’intérieur, la voûte est peinte comme de nombreuses chapelles de la région. Les motifs représentent le combat contre le mal, enjeu de la vie terrestre.
La chapelle est organisée pour mener le regard vers le chœur, tête de la croix du Christ. Il est orné d’un grand décor, typique du XVIIème et XVIIIème.
Marie est placée au centre du Maître Autel. Elle est placée au dessus du tabernacle, lieu de la présence réelle. Elle est entourée d’un évêque, Saint Mériadec, et un diacre, Saint Etienne. Elle est surmontée d’une Trinité.
Sur le site se tinrent foires et marchés entretenant l’économie rurale de ce pays de Baud qu’on découvre du haut de la chapelle voisine de Saint-Michel.